Reviews in French

Reviews in French on Justina’s music from Télérama, Journal Zibeline, Resmusica and Anaclase.


 
 

Au festival Nouveaux Horizons, Renaud Capuçon défend les jeunes talents de la composition : voici nos cinq préférés

Cette Lituanienne résidant à Paris a beau s’être passionnée dans ses études pour la culture du bas Moyen Âge, sa musique n’en demeure pas moins très actuelle. Frottements oppressants. Tensions exacerbées. Timbres triturés, décomposés puis recomposés électroniquement. Ses œuvres sont tissées de polyphonies froides et blanches. À l’image de Tapisserie (2015), qui se présente comme un lacis complexe de lignes étirées à l’extrême, comme tendues vers une impossible résolution, mais dont les rapports et les décalages – héritage de la musique médiévale ? – seraient régis par une mathématique interne. Et avec une seule flûte traversière (Incantare, 2018), elle bâtit un monde surpeuplé de monstres terrifiants. Ne vous fiez pas aux apparences : chez cette pimpante trentenaire, à l’allure sage et discrète, l’angoisse guette à chaque coin de note.

Sébastien Porte


Le festival Nouveaux Horizons révèle de jeunes compositeurs à suivre de toute urgence

En matinée, Benjamin Attahir venait diriger le complexe Weaving de Justina Repeckaite, sculpture sonore où les vides et les pleins installent une architecture qui multiplie résonances et souffles, esquisse d’un mal du siècle nourri d’inquiétudes indicibles.

Suzanne Canessa & Maryvonne Colombani


À Manifeste, le concert du Cursus sur grand écran

Temps réel et temps différé convergent dans Transduced pour trois caisses claires, transducteurs et électronique de la Lituanienne Justina Repečkaité (1989) qui traque le son de ses instruments, de la membrane externe vibrante à la résonance au centre de la caisse grâce aux micros de contact et aux transducteurs. Sous le geste du percussionniste Yannick Monnot s’élabore progressivement un espace multidimensionnel engageant une véritable dramaturgie sonore.

Michèle Tosi


Cordes et voix à l’Académie Voix Nouvelles de Royaumont

La Cité des Dames emprunte son titre au récit allégorique de la poétesse du Moyen-âge Christine de Pisan. Malgré l’engagement des voix et un travail très fin sur les textures, on reste un rien perplexe à l’écoute de cette trame vocale fluctuante et accidentée, qui semble gagner des aigus plus lumineux encore avant d’échouer dans le registre grave, les voix butant sur quelques mots incompréhensibles avant de s’évanouir dans le silence.

Michèle Tosi


Jeunes compositeurs à l’Académie Voix Nouvelles de Royaumont

Notre coup de cœur, dans ce premier concert, est pour la Lituanienne Justina Repečkaité. Designation & Expulsion pour mezzo, basse et percussion est un travail aussi fin qu’efficace sur la sonorité des mots et leur pouvoir émotionnel, dans un caractère ritualisant, rejoignant d’une certaine façon les joutes verbales des Inuits.

Michèle Tosi


Les jeunes compositeurs de l’académie Voix nouvelles

Avec Designation & Expulsion, Justina Repečkaitė investit les fréquences les plus basses du spectre acoustique, confiées naturellement à la tessiture vocale la plus grave, secondée par un mezzo-soprano. Les chants païens lituaniens, qui forment la matière textuelle, élaborent un magma de diphtongues et de borborygmes sur un caressant lit percussif, favorisant une décantation incantatoire habilement extraite de la fonction rituelle primitive de la source comme de la documentation ethnographique.

Gilles Charlassier

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